Alchimies
Mon travail d’abstraction informelle nait d’une recherche sur les textures à travers l’utilisation de médiums variés jusqu’à l’utilisation physique d’ondes sonores, la composition tient elle d’une démarche sur la théorie des couleurs et les saturations.
Extrait « Alchimies » par Eric Bénier-Burckel, Ecrivain
Ici, la peinture ne fait plus semblant de mentir sur son existence matérielle, elle fait face en s’exposant. Le "pan de couleur" qui, à l’âge classique, tendait à malmener l’herméneutique en faisant tache dans l’économie du tableau, s’hystérise et se propage sur toute la surface de la toile, défiant l’"interprétation profonde" qu’elle renvoie à son obsessionnelle demande de sens caché. Dieu gît dans les détails, pas dans les taches qui en ruinent l’aspect. Lorsque la matière s’avance dans la représentation, c’est tout le représenté qui est menacé d’écroulement. Lorsqu’elle dévore et infecte entièrement le représenté, c’est le logos lui-même qui se disloque. La peinture n’a pas plus besoin d’interprètes "inspirés" que de prophètes. Dans la mesure où ce qu'elle est dépend en dernier ressort de ce qu'elle fait, c'est de l'étude attentive de son mode de fonctionnement esthétique qu'elle a besoin.
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